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DIOÉCIE. Bœuf. Chèvre. Mouton. Cheval. Cochon. Durée. NATURE DES PLANTES
Houblon, Humulus lupulus i 1 1 1 i v duméteuse.
Peuplier, Populus tremula[1] ? 1 2 2 0 v madide.
Peuplier—— nigra 1 1 1 1 v madide.
Peuplier—— alba ? i 2 1 v madide.
Mercuriale, Mercurialis annua 0 1 0 0 a ombrose.
Genèvrier, Juniperus communis ? 1 1 1 1 v aride.
POLYGAMIE.
Houlque, Holcus lanatus[2] 2 2 2 2 v aride.
Houlque—— odoratus 2 1 1 1 v madide.
Arroche, Atriplex portulacoïdes 1 1 1 1 v maritime.
Arroche—— laciniata i i i a
Arroche—— patula 1 1 i 1 a pacagère.
Érable, Acer platanoïdes 1 2 i 1 1 v montagneuse.
Frêne, Fraxinus excelsior[3] 2 1 1 0 0 v forestière.
CRYPTOGAMIE.
Prêle, Equisetum sylvaticum 0 i 2 v madide.
Prêle—— arvense 0 i 0 0 0 v arvale.
Prêle—— palustre 0 1 0 0 0 v marécageuse.
Prêle—— fluviatile 1 1 1 ? i v riveraine.
Prêle—— hyemale[4] 0 i 0 1 ? v forestière, madide.
Fougère, Pteris aquilina 0 i 0 0 0 forestière.
Asplénium, Asplenium trichomames 0 0 0 0 1 rupestre.
Polypode, Polypodium vulgare ? 1 0 0 1 rupestre.
Polypode—— filix mas 0 1 0 0 0 forestière.
Polypode—— filix femina 0 0 0 0 0 madide.
Polypode—— fragile i 1 i 1 1 déclive.


Le lecteur a dû s’appercevoir que le tableau que nous venons de lui mettre sous les yeux ne contient pas, à beaucoup près, toutes les plantes qui croissent en France. Nous avons été obligés d’omettre les végétaux qui n’ont pas été soumis à des expériences, et sur la nature desquels il est par conséquent difficile de prononcer. Si le temps et les circonstances nous permettent de multiplier les faits qui peuvent rendre notre travail plus complet, nous publierons de nouveau ce tableau avec les augmentations que notre propre expérience, ou celle des botaniste et des agriculteurs éclairés nous mettront à même de donner.

Lasteyrie.
  1. Le feuillage de cet arbre, et du suivant, est très-propre pour affourrager les bestiaux, principalement les moutons. Lorsqu’on émonde le tronc, on fait sécher, et l’on conserve pour l’hiver les branches que l’on a retranchées de l’arbre : c’est une bonne ressource pour la mauvaise saison, qui ne doit pas être négligée dans les lieux où le peuplier est commun.
  2. La houlque est une plante précieuse pour les propriétaires de troupeaux de moutons : c’est, de toutes les graminées, celle qui convient le mieux pour former des pacagea dans les terrains secs et arides, où il est souvent impossible de faire croître et de propager d’autres plantes. Si on la sème dans un terrain humide, elle s’élèvera à une plus grande hauteur, et elle donnera par conséquent de meilleures récoltes.
  3. On affourrage, dans plusieurs endroits, les bestiaux avec les branches du frêne, soit dans l’automne, soit pendant l’hiver. Les vaches mangent jusqu’à l’écorce de cet arbre ; mais il a l’inconvénient de communiquer un goût désagréable au lait.
  4. Les espèces de prêle sont en général nuisibles aux bestiaux. La fluviatile est celle qui leur convient le mieux. Les vaches la recherchent avec empressement, et elle augmente leur lait. On ramasse, dans quelques lieux, ses racines pour affourrager les cochons durant l’hiver.