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INTRODUCTION

faute de numération de A (cf. chap. 65 bis). À la fin d’une ligne, le manuscrit B écrit souvent les premières lettres du mot qui commence la ligne suivante ; nous n’avons pas noté ce détail ni indiqué les mots écrits seulement en abrégé dans les manuscrits.

3o Le pseudo-Denys (manuscrit syriaque de Paris, no 284, fol. 45 et 48-54) a transcrit les chapitres 1, 2, 3, 4, 7, 8, 9, 12, 14, 10 (en partie), 11, 13. Il ajoute un titre à chaque chapitre. Nous donnons ses variantes sous la lettre D.

4o Michel le Syrien a résumé presque tous les chapitres des Plérophories dans sa Chronique (éd. J.-B. Chabot, t. II, Paris, 1901, p. 69-88). Nous le citons sous la lettre M.

Enfin 5o, dans le manuscrit syriaque de Berlin, Sachau 329, fol. 112-115, nous avons relevé les chapitres 28, 29, 30 et une autre histoire analogue. Ce manuscrit est nestorien et il est assez étrange qu’il contienne des récits dirigés, d’après leur auteur, contre les Nestoriens. Leur forme est d’ailleurs ici tellement différente de celle fournie par les autres manuscrits que nous les avons reproduits et traduits intégralement, chapitres 90 à 93.

II. L’auteur. — L’ouvrage contient quelques détails autobiographiques (chapitres 16, 21, 22, 23, 88, 89) sur son auteur. Il se nommait Jean, était Arabe du Sud de la Palestine[1], sans doute d’Ascalon ; il a étudié le droit à Beyrouth, il est appelé de Beith-Rufin (ou simplement Rufin), d’Antioche ܝܘܚܢܢ ܕܒܝܬ ܪܘܦܝܢܐ ܐܢܛܝܘܟܝܐ[2], il a été ordonné prêtre à Antioche (476 à 478) par le patriarche Pierre le Foulon dont il avait été syncelle. Il a quitté cette ville quand le patriarche Pierre en a été chassé et il s’est retiré à Jérusalem et en Palestine, où il a connu le solitaire Isaïe et Pierre l’Ibère, évêque monophysite de Maïouma, près de Gaza. La Vie de Sévère (Patr. or., II, 86-87, 224-225) l’appelle tantôt Jean Rufus, comme nous l’avons mis en titre, et tantôt Jean d’Antioche.

Il était à Jérusalem en 485, lorsque Pierre, rétabli à Antioche, a envoyé sa lettre synodale à Martyrius. Il semble dès lors s’être complètement attaché à Pierre l’Ibère († 1er déc. 488), car il lui a succédé comme évêque de Maïouma, pendant que d’autres dirigeaient son mo-

  1. Au temps de Judas Macchabée, les Arabes plantaient leurs tentes jusqu’à Iamnia, II Macch., xii, 9-12.
  2. Litt. : « Jean de chez Rufin d’Antioche. » Comparer P. G., t. LXV, col. 1245, où un certain Rufin, architecte d’Antioche, bâtit, vers l’an 400, une église à Gaza.