l’annoncer au monde en ce lieu. (Mais) il ne faisait que verser des larmes.
J’allai souvent le trouver pour connaître par moi-même sa pureté et pour m’instruire à sa seule vue, quand j’avais le désir d’être instruit. Il était orthodoxe[1] et zélé au point de vue de la foi il attaquait beaucoup les Nestoriens et il détournait d’eux son visage ; à la fin il fut durement brisé de coups par eux, comme je l’ai appris après mon départ, et, affaibli par ces coups, il mourut, rendant témoignage (à la foi orthodoxe).
LXXXIX. — À la même époque, il y eut un évêque de Qennesrin, nommé Nonnus[2] ; il portait depuis son enfance le joug de la vie monastique et il pratiquait l’ascétisme à un haut degré dans le grand et célèbre monastère d’abba ‘Aqiba (situé) à côté de la ville ; à la fin il devint directeur et archimandrite de ce monastère. Au temps de Martyrius[3], nestorien et évêque, qui fut chassé d’Antioche pour hérésie évidente, alors qu’il se produisit de nombreuses disputes dans la ville, l’évêque Nonnus dont il a été question plus haut, se montra plein de zèle. Comme il était encore archimandrite, il prit ses moines, vint à Antioche et fut d’un grand secours aux orthodoxes[4] jusqu’à ce que