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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



Si donc, pour un seul parmi tout le peuple qui transgressa l’ordre de Dieu et pécha, cette grande colère du Seigneur éclata contre tous les enfants d’Israël sans exception, comment n’éclaterait-elle pas maintenant contre l’abominable[1] concile de Chalcédoine où il y avait une assemblée de nombreux évêques, non seulement une assemblée d’évêques, mais encore un grand nombre de peuples qui méprisèrent et prévariquèrent par leur entremise ? ils ne transgressèrent pas seulement un commandement ordinaire, ils ne péchèrent pas seulement en matière profane, mais ils renièrent la foi orthodoxe en Dieu et sa confession et ils devinrent anathèmes ; ils tombèrent (eux) aussi en effet sous l’anathème du vénérable apôtre et sous les canons des saints Pères et des saints conciles précédents, et de la sorte ils ont appelé injustement sur toute la terre la colère de Dieu, qui leur dit de même maintenant : Je ne continuerai plus à être avec vous, si vous ne retranchez pas l’interdit du milieu de vous[2] ; c’est aussi ce qu’a montré clairement l’issue des événements : car voici que depuis lors l’empire romain a cessé et a pris fin, (à savoir) depuis qu’il a été le principe du mal et qu’il a fait paraître l’abomination qu’on appelle la lettre[3] de Léon ; la ville qui était maîtresse et souveraine de tout l’univers a été prise et placée sous la domination des barbares[4]. C’est

  1. Litt. « au nom souillé ».
  2. Josué, vii, 13.
  3. τόμος.
  4. Michel s’arrête ici.