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XC-XCI. — SUR SAINT JEAN-BAPTISTE.



de Chalcédoine, il y avait un portier (παραμονάριος) qui faisait l’office dans ce lieu — le bienheureux Constantin — et qui jouissait chaque jour de la vue de (Jean) Baptiste et du prophète Élisée[1]. À cause de la familiarité (παῤῥησία) qu’il avait avec saint Jean — lorsque eurent lieu l’injustice et l’oppression de Chalcédoine, et que les évêques ordonnés par le patriarche Théodose[2] furent chassés par l’impie Marcien — il était troublé dans ses pensées parce que s’il fuyait la communion des renégats, il serait privé de la société de saint Jean Baptiste et, s’il demeurait, il serait transgresseur. Il suppliait le précurseur de lui révéler ce qui plaisait à Dieu et qui lui était utile. Le Baptiste lui dit : « Prêtre, ne perds pas ton âme et ne renie pas ta foi à cause de moi. Pars, conserve ta foi sans altération et, partout où tu iras, je serai avec toi. » Le prêtre partit et demeura sans tache en pays étranger (ξενιτεία).

  1. Cf. P. O., I, 533-536.
  2. Sic AB, supra, ch. xxix. Le présent ms. porte à tort « Athanase ».