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XX. VISION DE PAUL DE GANTA.



mort, sortit du tombeau, affermissant (ainsi) l’espoir en la résurrection, après être monté au ciel, envoya le (Saint)-Esprit, donna aux apôtres et aux évangélistes leur mission, renversa les idoles. Et, en retour de tout cela, ils m’offensent, foulent aux pieds ma loi et mes commandements et transgressent ma foi (aussi) voici que leur maison reste déserte. » Depuis cette vision (Pierre) ne cessa plus d’accomplir tous les jours ce même office, en ajoutant les mêmes lamentations ainsi que des paroles semblables et des larmes pendant longtemps, jusqu’à ce que l’époque de la transgression qui eut lieu à Chalcédoine fut sur le point d’arriver.

XX. — Le village de Ganta[1] qui se trouve à quinze milles de la ville sainte, dans la partie nord, après avoir appartenu d’abord à l’impératrice Eudocie, appartient maintenant, en vertu de son testament[2], à l’Église de Jérusalem. Il s’y trouva un prêtre, originaire de ce village même, nommé Paul ; il aimait depuis son enfance, le genre de vie des ascètes et il était orné de toute la perfection évangélique : la sainteté, la virginité, la pureté, la bonté envers les pauvres et l’amour des étrangers ; il était révéré de tous les habitants et de la reine (même) et, auprès de Dieu, c’était un élu. Il

  1. Serait Djanié, جانية, au nord-nord-ouest de Jérusalem. On trouve près de là Ouadi Djennata et ’Ain Djennata qui semblent avoir conservé littéralement le nom cherché : Clermont-Ganneau, loc. cit., t. III, p. 230. Cf. supra, ch. x.
  2. διαθήκη.