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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



Dorothée était très connu et très aimé de celui qui régna alors. Quand le tribun qui avait été envoyé, fut arrivé en Thébaïde — beaucoup finirent par le savoir, car ce ne fut pas public. — il trouva Nestorius dans le lieu nommé Pan, ville de Thébaïde, gardé dans un château fort et affligé d’une terrible maladie. Il arriva en effet que Nestorius fut enlevé, par des barbares, d’Oasis, où l’avait exilé le vénérable empereur Théodose, et que, dans la ville même de Pan, il fut vendu par eux aux habitants. Lorsque le comte André, qui était alors en Thébaïde, l’apprit, du vivant de l’empereur Théodose, il lui fit dire, après son rachat, de rester et de demeurer dans le château fort[1] et de ne rien faire et de ne rien dire de téméraire. Une fois que l’envoyé de l’empereur eut trouvé Nestorius malade dans la ville de Pan[2], ainsi qu’il a été déjà dit, avec Dorothée, il leur fit connaître les ordres qu’il avait reçus et, à cause des Égyptiens, il leur annonça d’une façon quasi mystérieuse qu’il n’y avait aucune embûche dans le rappel dont ils étaient l’objet. Or Dorothée demanda au tribun d’attendre un peu à cause de la faiblesse de Nestorius, (mais) son état empira de jour en jour ; en effet sa langue se décomposa et sortit de sa bouche[3]

  1. Castrum.
  2. Traduction de Panopolis.
  3. Même récit sur le pape Agapet. P. O., II, 288 ; cf. infra, ch. xlv.