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Après ce coup d’œil topographique sur Rio-Janeiro, il ne nous sera pas difficile de nous guider dans l’explication des vues que renferme ce cahier.

La seconde planche est une vue générale de la ville dans sa plus grande étendue le long du rivage, depuis le couvent de San-Bento jusqu’à l’anse de Botafogo. À gauche, on reconnaît le Pain-de-sucre et l’entrée de la baie avec le fort San-Theodosio et l’île da Lagem ; puis, en suivant le rivage vers la droite, nous voyons s’avancer en saillie le Morro-Flamengo, la plage de Catete, et plus à droite encore, le couvent de Nossa-Senhora-da-Gloria, en avant duquel on voit, un peu sur la gauche, se détacher les angles des batteries de la Villegagnon. Plus loin, à droite, s’élèvent le Morro et le château de San-Sebastiao, puis la ville proprement dite, où l’on distingue la cathédrale. Au-devant est le mouillage qui s’étend jusqu’au Morro-San-Bento, qui est en quelque sorte couvert par les îles fortifiées das Cobras et dos Rattos. Au-dessus de cette partie de la ville, et derrière elle, on remarque une colline de granit de moyenne grandeur ; on l’appelle Caracol, ou l’escargot. Elle se présente isolée dans le voisinage de la maison impériale de San-Christovao, et s’élève du sein de la plaine marécageuse du Saco-do-Alferez. La chaîne de montagnes qui, dans le fond, ferme le tableau, s’appelle Serra-de-San-Christovao ; elle se prolonge ensuite vers la gauche, s’avance et rejoint la croupe du Corcovado, qui offre beaucoup de cônes et de crochets, dont quelques-uns cependant portent des noms particuliers. On désigne ordinairement par celui de Corcovado la plus haute pointe de cette chaîne. En ce sens le Corcovado s’élève droit derrière la plage de Catete ; sa hauteur est d’à peu près deux mille pieds : et il est éloigné du rivage d’une demi-lieue.

Notre planche 3 représente la ville et la baie, vus du côté de terre ; le spectateur est placé près du grand aqueduc de Caryoca, sur l’une des collines qui vont du Corcovado au rivage. Derrière la ville, à l’ouest, et sur la première colline à droite, on aperçoit le couvent de Santa-Theresia, et au pied de cette colline quelques arches de l’aqueduc de Caryoca ; dans le fond s’élève le Morro-de-San-Sebastiao avec son château fort, à la gauche duquel se montre le Morro-de-San-Bento et son couvent. Dans le bas on voit s’étendre, au devant de lui, une partie du faubourg et du Campo-de-Santa-Anna, enfin la ville vieille, la cathédrale de Nossa-Senhora-da-Candellaria, et l’église de San-Francisco-de-Paula. Au-delà de ces objets, le mouillage et l’île das Cobras. À gauche de San-Bento, une série de collines cache la partie de la ville située sur le rivage septentrional. Puis on distingue, à gauche encore, le faubourg de Saint-Christophe, et toujours plus loin, à quelque distance du rivage, le château