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doit pas être volé à un pauvre homme sous peine de mort. Ainsi le veut le chevalier chrétien des armées romaines ; placé maintenant sur un trône élevé auprès de Dieu. Ainsi le veut le premier roi chrétien des Francs au loin victorieux ; baptisé par Dieu, ici, dans le Jourdain de sa terre promise, alors qu’il le traverse pour en prendre possession.

Pour combien de temps ?

Jusqu’à ce que cette même devise soit lue à rebours par un trône dégénéré ; jusqu’à ce que, la nouvelle étant apportée que les pauvres du peuple de France n’avaient pas de pain à manger, il leur fût répondu : « Qu’ils pouvaient manger de l’herbe[1]. » Sur quoi, près du faubourg Saint-Martin et de la porte Saint-Martin, furent données par le chevalier des Pauvres contre le Roi, des ordres qui terminèrent son festin.

Et souvenez-vous de tous ces exemples, de l’influence sur les âmes françaises présentes et à venir, de saint Martin de Tours.

  1. Parole faussement attribuée à Foulon, commissaire des guerres, et pour laquelle il fut égorgé (juillet 1789). — (Note du Traducteur.)