elle[1]. Précepte auquel les chrétiens de nos jours sont parfaitement prêts à obéir si c’est quelqu’un d’autre qui a été offensé, et en effet dans ce cas la difficulté est habituellement de les faire penser à l’injure, même dans la minute où le soleil n’est pas encore couché sur leur indignation[2].
43. La suite est vraiment choquante pour la sensibilité moderne. Je la donne dans le langage sinon poli du moins délicatement verni de l’histoire illustrée.
« Environ un an après, passant la revue de ses troupes, il alla à l’homme qui avait brisé le vase, et, examinant ses armes, se plaignit qu’elles fussent en mauvais état ! » (l’italique est de moi) et « les jeta » (Quoi ? le bouclier et l’épée ?) « à terre ». Le soldat se baissa pour les ramasser et à ce moment le roi le frappa à la tête de sa hache de guerre en s’écriant : « Ainsi fis-tu au vase de Soissons. » L’historien moral moderne ajoute cette remarque que : « Ceci comme document sur l’état des Francs et les liens par lesquels ils étaient unis ne donne que l’idée d’une bande de voleurs et de leur chef. » Ce qui est en effet autant que je puis moi-même pénétrer et déchiffrer la nature des choses l’idée première à concevoir relativement à la plupart des organisations royales et militaires dans ce monde jusqu’à nos jours (à moins par hasard que ce ne soient les Afghans et les Zoulous qui volent nos propres terres en Angleterre au lieu de nous les leurs dans leurs pays respectifs). Mais en ce qui regarde la manière dont fut accomplie cette exécution militaire type, je