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Page:Ruskin - La Bible d’Amiens.djvu/308

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la bible d’amiens.

14. A. Jérémie[1]. — L’enfouissement de la ceinture. (xiii, 4, 5.)

Le prophète est en train de creuser au bord de l’Euphrate, représenté par des sinuosités verticales[2] qui descendent en serpentant vers le milieu du bas-relief. Notez que la traduction doit être « trou dans la terre », et non dans le « rocher ».

14. B. Le bris du joug. (xxviii, 10.)

Du cou du prophète Jérémie ; il est représenté ici par une chaîne doublée et redoublée.

15. A. Ézéchiel[3]. — La roue dans la roue. (i, 16.)

Le prophète est assis ; devant lui deux roues d’égale dimension, l’une engagée dans la circonférence de l’autre.

15 B. « Fils de l’homme, tourne ton visage vers Jérusalem. » (xxi, 2.)

  1. Au baptistère de Saint-Marc le texte de Jérémie est : Hic est Deus noster et non extimabitur alius. — (Note du Traducteur.)
  2. Sur la manière de représenter les fleuves voir notamment Giotti and his work in Padua au Baptême du Christ. — (Note du Traducteur.)
  3. « Comment croire que le sculpteur d’Amiens qui a représenté Ézéchiel, la tête dans la main devant une mesquine petite roue, ait eu la prétention d’illustrer ce passage du prophète : « Je regardais les animaux et voici, il y avait des roues sur la terre près des animaux. À leur aspect… les roues semblaient être en chrysolithe… chaque roue paraissait être au milieu d’une autre roue. Elles avaient une circonférence et une hauteur effrayantes et les quatre roues étaient remplies d’yeux tout autour. Quand les animaux marchaient, les roues cheminaient à côté d’eux. Au-dessus il y avait un ciel de cristal resplendissant. » Toute l’horreur religieuse d’une pareille vision disparaît à l’instant où on essaie de la représenter. Ces petites images inscrites dans des quatre-feuilles sont charmantes comme les claires figures qui ornent les livres d’heures français. Mais elles n’ont rien retenu de la grandeur des originaux qu’elles prétendaient traduire » (Émile Male, p. 216, passim). — (Note du Traducteur.)