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DEUXIÈME PARTIE




ses paroles




Parmi tous les étonnements que provoque en nous cette physionomie, le plus grand sans doute est celui que nous cause sa popularité. Un philosophe qui se fait lire des foules, au xixe siècle, voilà qui n’est point banal. Mais si ce philosophe se trouve être un esthéticien, et si les œuvres d’art forment le sujet ou le prétexte de ses ouvrages, le phénomène devient tout à fait surprenant. Car de tous les genres littéraires la critique d’art est, par une singulière fortune, celui peut-être que les auteurs aiment le mieux aborder, mais dont les lecteurs se défient le plus, assurés qu’ils sont, par tant et de si décisives expériences, d’y trouver le plus souvent un