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Page:Ruskin et la religion de la beauté.djvu/220

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débarrassât des problèmes qu’il lui posait en les niant ou en les amoindrissant. En pleine vigueur encore et en pleine gloire, dans toute la santé de sa pensée et avant le soir de sa vie, il est retourné devant la Nature, et il l’a retrouvée inexpliquée, sinon dans ses forces, du moins dans sa Beauté. Or cette Beauté, il l’a toujours affirmée la grande inspiratrice des actions des hommes, la joie suprême et la loi pour toujours. Il faut donc qu’on la lui explique ou, si on ne l’explique pas, qu’on avoue le mystère dont notre vie la plus intense, notre vie admirative, est entourée. La porte de l’Inconnu que la Science prétend fermer, il la rouvre donc, sans fracas, mais avec fermeté, en montrant qu’il n’y a pas la Science, mais qu’il y a simplement des sciences diverses et qu’en voici une si peu avancée qu’elle est à peine connue et définissable et qui pourtant doit exister, puisque son objet joue un si grand rôle dans les choses qui nous ont faits ce que nous sommes, et dans celles aussi que nous faisons. Il lui paraît certain que la question qu’il a posée reste entière et qu’il y a réellement plus d’Esthétique entre le ciel et la terre qu’on ne l’enseigne dans nos Écoles de philosophie....

Il revient donc vers le Dieu de sa jeunesse, non tant parce qu’il est la vérité que parce qu’il est