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CHAPITRE II


L’ÉTUDE DES MATHÉMATIQUES


Devant toutes les formes de l’activité humaine on doit, de temps en temps, se demander quels en sont les fins et les idéaux et de quelle façon elles contribuent à la beauté de l’existence humaine ? Pour ce qui est des recherches qui n’y contribuent que de loin, en fournissant à la vie son mécanisme, il est bon de rappeler que ce qui est désirable ce n’est pas seulement la vie pure et simple, mais encore l’art de vivre dans la contemplation des choses élevées. À plus forte raison devant des activités qui ont leur fin en soi, qui empruntent la justification de leur existence, s’il en est une, à l’apport dont elles enrichissent les acquisitions éternelles du monde, se doit-on de garder vivante la connaissance de leurs buts, et de se donner une vision claire du temple où l’imagination créatrice doit prendre corps.

En ce qui concerne les études auxquelles on a coutume de former les jeunes esprits, ce