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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/162

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CHAPITRE X

DE LA CONNAISSANCE DES UNIVERSAUX

En ce qui concerne la connaissance d’un homme à un moment donné, les universaux, comme les particuliers, peuvent être divisés en trois catégories : ceux qui sont connus par accointance, ceux qui ne sont connus que par description, et ceux qui ne sont connus ni par accointance ni par description.

Considérons d’abord la connaissance des universaux par accointance. Il est évident, pour commencer, que nous sommes accointances avec des universaux tels que blanc, rouge, noir, doux, acide, fort, dur, etc., c’est-à-dire avec des qualités qui sont exemplifiées dans des données sensorielles. Lorsque nous voyons une tache blanche, nous sommes en accointances, dans un premier temps, avec cette tache particulière ; mais en voyant de nombreuses taches blanches, nous apprenons facilement à abstraire la blancheur qu’elles ont toutes en commun, et en