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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/221

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Il ressort de ce qui précède que, tant en ce qui concerne les connaissances intuitives que les connaissances dérivées, si l’on admet que les connaissances intuitives sont dignes de foi en proportion de leur degré d’évidence, il y aura une gradation dans la fiabilité, depuis l’existence de données sensorielles remarquables et les vérités plus simples de la logique et de l’arithmétique, qui peuvent être considérées comme tout à fait certaines, jusqu’à des jugements qui semblent tout juste plus probables que leurs contraires. Ce que nous croyons fermement, si c’est vrai, est appelé connaissance, à condition qu’elle soit intuitive ou déduite (logiquement ou psychologiquement) d’une connaissance intuitive dont elle découle logiquement. Ce que nous croyons fermement, si ce n’est pas vrai, est appelé erreur. Ce que nous croyons fermement, si ce n’est ni une connaissance ni une erreur, et aussi ce que nous croyons avec hésitation, parce que c’est, ou est dérivé de, quelque chose qui n’a pas le plus haut degré d’évidence, peut être appelé opinion probable. Ainsi, la plus grande partie de ce qui passerait communément pour une connaissance est une opinion plus ou moins probable.

En ce qui concerne les opinions probables,