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Page:Russell - The Problems of Philosophy, 1912.djvu/236

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par exemple, le principe selon lequel les données sensorielles sont des signes d’objets physiques est lui-même une connexion d’universaux ; et c’est seulement en vertu de ce principe que l’expérience nous permet d’acquérir des connaissances sur les objets physiques. Il en va de même pour la loi de causalité ou, pour descendre à un niveau moins général, pour des principes tels que la loi de gravitation.

Des principes tels que la loi de la gravitation sont prouvés, ou plutôt rendus hautement probables, par une combinaison de l’expérience avec un principe entièrement a priori, tel que le principe d’induction. Ainsi, notre connaissance intuitive, qui est la source de toutes nos autres connaissances des vérités, est de deux sortes : la connaissance empirique pure, qui nous informe de l’existence et de certaines des propriétés des choses particulières que nous connaissons, et la connaissance a priori pure, qui nous donne des liens entre les universaux et nous permet de tirer des conclusions à partir des faits particuliers donnés dans la connaissance empirique. Nos connaissances dérivées dépendent toujours d’une certaine connaissance a priori pure et dépendent généralement aussi d’une certaine connaissance empirique pure.