Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/305

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


C’est li Testament de l’Ane[1].


Ms. 7633.
Séparateur



Qui vuet au siècle à honeur vivre
Et la vie de seux ensuyvre
Qui béent à avoir chevance,
Mout treuve au siècle de nuisance,
Qu’il at mesdizans davantage
Qui de ligier li font damage,
Et si est touz plains d’envieux.
Jà n’iert tant biaux ne gracieux,
Se dix en sont chiez lui assis,
Des mesdizans i aura six
Et d’envieux i aura nuef.
Par derrier ne prisent .i. oés,
Et par devant li font teil feste

  1. Cette pièce, dont Legrand d’Aussy a donné une traduction avec de fort longs commentaires tout à fait en dehors du texte (voyez t. III de ses Fabliaux, pag. 105 et suivantes, édit. de M. Renouard), a été imprimée par Barbazan. (Voyez t. III de Méon, pag. 70.) On en retrouve le sujet dans les Facéties et mots subtils en françois et en italien, fol. 17 ; dans les Novelle di Malespini, t. II, nov. 59 ; dans les Mille et une nuits (histoire du cadi qui veut faire punir un Musulman pour avoir fait des funérailles à son chien) ; dans le Dictionnaire d’anecdotes, t. II, pag. 451 ; dans les Fables d’Abstemius ; dans les Contes de Sedaine ; dans les Facetiœ Pogii ; dans les Facetiœ Frischlini, pag. 270 ; dans l’Arcadia in Brenta, pag. 325 ; et dans les Convivales sermones, t. 1, pag. 154 ; enfin M. Imbert l’a mise en vers français, t. I, pag. 264 de son Recueil de Fabliaux (Paris, 1795).