Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/334

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Du Secrestain
ET

DE LA FAMME AU CHEVALIER,


OU CI ENCOUMENCE


LI MIRACLES QUE NOSTRE-DAME FIST DOU SOUCRÉTAIN
ET D’UNE DAME[1].


Mss. 7218, 7633.
Séparateur



Ce soit en la bénéoite heure
Que Benéoiz[2], qui Dieu aeure,
Me fet fère bénéoite œvre ;
Por Benéoit un poi m’aœvre.
Benoiz soit qui escoutera
Ce que por Benéoit fera

  1. Cette pièce a été imprimée par Méon à la page 119 de son 4e volume de Fabliaux. Elle n’avait point été donnée par Barbazan ; mais Legrand d’Aussy (t. IV, page 83, édit. Renouard) en avait tracé dans une note l’analyse assez fidèle à la suite du joli conte de La Sacristine, qui n’est pas sans analogie avec celui de Rutebeuf.
  2. Méon a imprimé ce mot par une petite lettre, beneoit, comme s’il s’agissait du verbe bénir. C’est une erreur ; bénéoit est ici un nom propre : Rutebeuf, vers la fin de la pièce, dit qu’il tient cette histoire de messire Bénéoiz, et qu’il n’a fait, lui, que la mettre en rimes. Mais quel était ce messire Bénéoiz ? C’est ce que nous ignorons faute d’une désignation plus spéciale de la part de Rutebeuf que celle de :
    … Messire Bénéoiz
    Qui de Diex soit tous bénéois.