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NOTES

Massoure, et fonda en 1265, de concert avec elle, un riche hôpital à Saint-Pol. En 1270 il fit le voyage d’outre-mer avec le roi, ayant à sa suite trente chevaliers pour lesquels saint-Louis lui donna 12, 000 livres ; en 1276 il fut de l’expédition du roi Philippe-le-Hardy en Aragon ; en 1288 il marcha au secours de Jean Ier, duc de Brabant, neveu de sa femme, contre Renaud, comte de Gueldres. Il commanda l’armée de ce prince à la bataille de Voëringen donnée le 5 juin de cette année, et remporta la victoire. Il mourut le 12 mai 1289, et fut enterré à l’abbaye de Cercamp avec sa femme.

Son père Hugues avait accompagné saint Louis en 1241 dans son expédition contre les comtes de la Marche. Joinville, en parlant de lui, l’appelle, comme Rutebeuf le boen Hugues. Il dit en effet, à propos du grand festin que le roi donna en passant à Saumur : « Et si servoit à la Royne le comte de Bouloigne… et le boen comte de Saint-Paul. »

Ce prince fut en 1247 l’un des chefs de la ligue de la noblesse. Il se disposait à accompagner Louis IX à la croisade, et Mathieu Paris dit de son corps de troupes qu’il n’en parut pas de plus noble en toute l’armée française, lorsqu’il mourut subitement le 9 avril 1248.


NOTE J.

(Voyez page 64, note 1.)



La baronnie de Sergines, située dans l’ancienne province de Champagne (elle forme aujourd’hui un fort village du département de l’Yonne), relevait de l’archevêque de Sens, et était possédée de temps immémorial par des seigneurs à qui elle a offert son nom. Aucun dictionnaire historique ne nous donne le moindre détail sur ceux de ces personnages qui avaient précédé le 14e siècle ; et pourtant l’un d’eux, Geoffroy, dont il est ici question, avait joué un rôle important dans l’histoire des croisades.