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La Griesche d’Esté,
OU CI ENCOUMENCE
DE LA GRIESCHE D’ESTÉ[1].


Mss. 7218, 7633, 7615.


Séparateur


En recordant ma grant folie,
Qui n’est ne gente ne jolie
Ainz est vilaine
Et vilains cil qui la demaine,
Me plaing .vij. jors en la semaine
Et par reson :
Si esbahiz[2] ne fu mès hom
Qu’en yver toute la seson
Ai si ouvré
Et en ouvrant m’ai aouvré
Qu’en ouvrant n’ai rien recouvré
Dont je me cuevre.
Ci a fol ouvrier et fole oevre ;
Qui par ouvrer riens ne recuevre
Tout torne à perte,
Et la griesche est si aperte,
Qu’eschec dit à la descouverte
A son ouvrier,
Dont puis n’i a nul recouvrier.
Juingnet li fet sambler février.

  1. Le Ms. 7218 porte : La Griesche d’iver.
  2. Ms. 7615. Var. Correciez.