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LA VIE SAINTE ÉLYSABEL.

Après Dieu son cors et s’âme a
Mis à celui du tout en garde :
Ne fist pas que fole musarde.
Se l’en li éust chose fète
Dont ele fust en iror trète,
Por saint Jehan l’evangelistre,
Son droit mestre et son droit menistre,
Li estoit du tout pardoné
Que jà puis n’en fust mot soné.
Encor vous di s’il avenist
Qu’aler gésir la convenist,
S’ele n’éust assez prié
Dieu et de cuer regracié,
Ele prioit en son lit tant
Que mult s’i aloit délitant.
Après vous di en briez paroles,
En geus, en festes, en caroles
Et à quanqu’enfant doit plère,
Si com se n’en éust que fère,
Lessoit-ele, sachiez sans doute ;
Quar ne prisoit guères tel route
Envers l’ami c’on doit amer,
En qui amor n’a point d’amer.

« Aus festes et aus diemanches[1]
Ne metoit ganz, ne vestoit manches
Tant que midis estoit passez ;
Et autres veus fesoit assez
Dont anuis seroit à retrère,
Et j’ai mult autre chose à fère.

  1. Les six vers suivants manquent au Ms. 7633.