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la veillée d’armes.

fait croire qu’intellectuellement elle est un homme. Son ridicule crime cérébral mérite d’être sifflé comme la ridicule perversité sensuelle de telles névrosées, muses de ce pauvre Mendès. Balzac définirait le bas-bleu : « la fille aux yeux d’or de la littérature ».

Il y a des hommes, — on les appelle parfois féministes, — qui, pour s’attirer une clientèle de lectrices, essaient d’écrire en femmes. Ces déguisés ne sont pas moins grotesques que les bas-bleus. En citerai-je quelques-uns ? Nommerai-je ces hermaphrodites : les Henri Fouquier, les Catulle Mendès, les Marcel Prévost, les Jules Bois, les René Maizeroy ? Je ne puis m’attarder en ce moment à la revue des chaussettes-roses. Mais elles sont les alliées des bas-bleus, et il faudra bien les massacrer à leur tour.

Eunuques et amazones, bas-bleus et chaussettes-roses, je les hais également, parce qu’ils contribuent également à tuer une moitié des lettres françaises, à empêcher l’expression de tout un sexe, à priver notre époque d’une vraie littérature féminine.