Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Un académicien refusait de donner sa voix à ce choix imposé et votait pour Molière, ce qui faisait dire à Jean-Jacques Rousseau :

« Jusqu’à ce jour on remplaçait les morts par les vivants ; l’occasion se présente de remplacer les vivants par les morts. »

Même quand ce qu’elle veut dire est raisonnable, ce qu’elle dit reste bien bizarre. Elle nous raconte que certaines gens ont peur d’être enterrés vivants… après leur mort. Je cite encore la date. Il faut que chacun puisse vérifier des sottises trop invraisemblables. Dans la Fronde du 17 avril 1898, vous lirez cette phrase : « Si vous parlez avec des étrangers de marque, de passage chez nous, ils vous diront qu’une de leurs craintes est de mourir, naturellement, mais enterré, de mourir en France, où on a des chances pour être vivant. » Plutôt que de signaler les diverses beautés de ces lignes, j’en copie d’autres dans le numéro du 14 avril 1898. Mme Jean-Bernard, grâce à la merveilleuse précision de sa langue, réussit cette fois à calomnier M. de la Palice. Elle déclare gravement : « Comme toutes les médailles, les sous ont deux revers. M. de la Palice sait ça. » Et elle continue : « Sur le premier verso… » Mais en voilà assez.

J’aurais eu l’indulgence de dédaigner le couple Jean-Bernard, s’il se contentait de gagner quelque