Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/18

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quée, molle et fuyante. Mater gloriosa nous conduit parmi les politiciens. Et, certes, les toutes petites intrigues qu’on décore aujourd’hui du nom de politique pourraient être comprises par une femme. Mais Paul Georges est une fillette. Ses hommes politiques sont vertueux, ineffablement : ils rendent les millions volés par beau-papa. On voit que nous sommes loin de la réalité contemporaine.

Madame Paul Junka a des qualités presque solides et elle a su choisir son sujet. Elle nous fait pénétrer dans le monde si efféminé du clergé parisien. Et elle les connaît bien, et elle les pénètre jusqu’au fond, ses vicaires et ses curés. Malgré beaucoup de lacunes et de faiblesses, son livre m’a fait plaisir par sa documentation abondante, par la finesse de sa psychologie et même par cette vie frêle du style que je signalais tout à l’heure.

Car le bas-bleu n’a pas la puissance de construire une œuvre large. Mais si à quelque apparence de talent il joint un peu de bonheur, il lui arrive d’écrire un livre incomplet et intéressant.

Qu’on ne m’accuse pas de mépriser la femme, parce que j’ai dit à telle déguisée : « Beau masque, ta barbe est postiche. » La femme a peut-être d’autres mérites que celui de porter la barbe.