Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/47

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l’éclat de telles comparaisons, trouveront que je dis de cette femme qui se cache juste le contraire de ce qu’il en faut dire. Bientôt ils me donneront raison : ils se rappelleront la spontanéité de son amour pour la nature, l’originalité de ses songeries de promeneuse solitaire ; et ces dons contradictoires de se satisfaire également au brillant et aux nuances, aux beautés du dehors et aux noblesses du dedans ; et tout ce mélange d’enthousiasme et de gravité amusée, d’esprit et de sagesse, d’ironie et d’indulgence, qui fait rêver de je ne sais quelle étrange éducation dirigée, dans le mysticisme souriant d’un couvent mondain, par la raison sévère d’un pasteur protestant.

Mme Daudet est une femme et une mère qui s’abaisse quelquefois à être une femme du monde. Elle reste encore presque naturelle dans cette fonction artificielle, presque humaine dans ce bizarre métier.

Elle abonde en observations de détail, précises et fines, d’un charme tout féminin. Ses réflexions non plus ne sont jamais celles que ferait un homme ; elles peuvent êtres voisines, parentes, gardent toujours une grâce propre, une émotion et une souplesse différentes, la marque d’une tout autre allure d’esprit. « Voici, dans une chapelle, la tombe de Marie Stuart. Je pense