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VI

GROSSES CHEVILLES


Que le lecteur austère ou délicat se rassure : je ne me suis point égayé à soulever des jupes et à tâter ce qui se cache sous l’azur des bas ; j’ai lu des vers. J’ai lu, en bâillant quelquefois, les vers parnassiens de Daniel Lesueur et de Louise Ducot. J’ai lu, avec un sourire méprisant, des vers aussi vides et moins sonores signés Madeleine Lépine et Jean Bertheroy. J’ai lu un recueil franco-roumain. J’ai feuilleté rapidement telles versificatrices indifférentes dont, tout à l’heure, je retrouverai les noms dans mes notes. J’ai pris la peine d’étudier, dans les rimes d’une certaine Berthe Reynold, le néant absolu. Enfin j’ai goûté un plaisir mêlé et agacé à quelques vers sincères et vieillots d’Andréa Lex, à quelques vers sincères et enfantins de Marie Caussé.