Page:Ryner - Le Massacre des amazones, Chamuel.djvu/84

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cents pages contiennent d’ailleurs autre chose que les cinquante vers. Du livre du bas-bleu s’élèvent des « relents de charnalité » que La Fontaine a négligé de nous faire sentir. Elle parle d’une « reconduction continuelle de l’infiniment grand à l’infiniment petit » que le philosophe de l’Astrologue qui se laisse tomber dans un puits eût peut-être mal comprise. Il y a encore dans ce livre des formules d’une correction audacieuse : « Elle était prête à tout consentir. » Et il y a, comme dans l’Initiateur de cet imbécile d’Armand Charpentier, « l’amoureux par excellence, l’amoureux altruiste ; avec lui une femme ne peut manquer de parvenir au septième ciel de la félicité ». Et il y a des maximes que je signale au brave idiot qui découpe pour le supplément du Journal des Pensées et Impressions. Celle-ci fera sans doute son affaire : « D’une situation ambiguë résultent toujours des conséquences embarrassantes. »

Pour être plus mal rythmés que ceux de Daniel Lesueur et plus vides, les vers de Jean Bertheroy n’en sont pas moins pédants :


       Alma, c’est l’Aditi, l’Isis myrionyme.


Vous voyez que cette amazone aime les grands mots et vous ne serez pas étonnés quand, « sous d’erratiques cieux », elle nous vantera « l’influence erratique » de Dionysos.