Je dis avec Jésus : « Heureux les pauvres, car c’est à eux qu’appartient le royaume des cieux…
Si dans ton royaume des cieux tu vois des richesses, tu dis : « Heureux les riches ! »
Je dis, avec Jésus : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux… »
Ainsi ton âme basse dit : « Heureux ceux qui auront le pouvoir et ceux qui auront la gloire. » Tu n’es pas le héros ; tu es l’aventurier qui supporte les peines du jour pour conquérir les voluptés de la nuit.
Nous seuls aimons la pauvreté. Seuls nous désirons être persécutés.
Pourquoi aimerions-nous ou désirerions-nous des choses qui sont indifférentes ?
Tu n’es pas une chose indifférente, ô pauvreté ; vous n’êtes pas choses indifférentes, ô supplices soutenus pour mon Dieu. Vous êtes des clés qui blessent délicieusement la main, car vous ouvrez le royaume riche et délicieux…
L’insistance de tes paroles mercenaires finirait par me faire douter de la vertu de Jésus de Nazareth. Es-tu bien sûr, Historicus, que son royaume des cieux ?..