Page:Ryner - Les Chrétiens et les Philosophes, 1906.djvu/49

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à l’heure peut-être, tandis qu’une jeune esclave ou un éphèbe m’excitera de ses contacts variés, dans mes yeux fermés sur leur image, comme sur des richesses rares un coffret, ma volupté, frémissante les retrouvera. Mais je vous préfère, vous deux. Après quelques amphores de falerne, de quel bon rire, je le sens, vous secouerez mon ventre, mon ventre, ô Dieu prévu et chanté par le poète Archestrate, grâce à ces hommes, tu t’agiteras bientôt comme tout un Olympe mis en gaité par la gaucherie de l’échanson Héphaistos.


fluctus

Ah ! Epictète est ici. Salut, Epictète. J’aimerais discuter avec toi et renverser la masse branlante que tu nommes vérité. Mais j’aurai plus de verve après boire.


porcus

Oui, oui, après boire. Ce sera plus gai. Nous rirons comme des matelots à une fable d’Accius Plautus.

Ils partent, en courant, en sautant, en dansant avec des rires ignobles et bêtes. Les deux philosophes soutiennent Porcus sous les bras, le portent presque. Historicus les suit, à grands pas inégaux. Serenus, Serena, Arrien haussent les épaules. Epictète les regarde sans un mot, sans un geste, sans un sourire.


serenus

Ça, des philosophes !.. C’est à dégoûter de l’exil.


serena

Ils sont plus écœurants que des cyniques.


épictète

Ne dis pas de mal des cyniques.


serena

J’en ai trop vu en Grèce, de ces ignorants couverts de vermine qui, parce qu’ils sont sales, parce que leur manteau est