Ô Jésus, fais tomber des yeux de ces hommes les écailles qui les ferment à ta lumière. Illumine-les de ta vérité, pénètre-les de ta grâce. Et que la violence ou la douceur de ta main les conduise ou les précipite dans le chemin du salut.
Ce fou parle comme un corybante.
Ô Seigneur, que ton nom soit sanctifié, que ton règne arrive, que ta volonté soit faite.
Ta dernière parole est sage. Et je crois entendre, au milieu de folies barbares, un vers de Cléanthe. Je puis prier avec Cléanthe et avec toi, Théophile. Dieu, qui es la loi de l’univers et du sage, par toi ce qui est excessif rentre dans la mesure, la confusion devient ordre et la discorde harmonie. Que ta volonté, forme qui embellit la matière et le chaos, rythme qui embellit le mouvement, s’accomplisse en l’univers et que je l’accomplisse en moi.
Car toi seul, ô Dieu, sais ce qui est bien, et nous marchons dans les ténèbres.
Je ne blasphémerai point, ô Dieu, et je ne t’accuserai point de m’avoir perdu dans les ténèbres comme un homme méchant perdrait un enfant, car tu m’as donné le flambeau de la raison.
Faible flambeau, que les passions agitent et éteignent.