Page:Ryner - Prostitués, 1904.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ments connus. Il cite servilement ou bien, timide, il résume un livre paragraphe après paragraphe. De telles notes restent longtemps claires pour qui les prit, mais elles font pour le lecteur un chaos lourd et mort. Dans la partie critique, M. Godard évite aussi tous les risques : le plus souvent, il reproduit avec respect les paroles de quelqu’un de « nosseigneurs les évêques. »

Quand il s’agit de faits, il est un peu plus à son aise, il montre quelques qualités d’observateur et il lui arrive même d’organiser en récit lisible les petits détails patiemment rassemblés. Son historique de l’occultisme contemporain, par exemple, est d’une clarté intéressante.

Aucune discussion de doctrine n’est possible entre M. Godard et moi : de quel point commun partirions-nous ? Mais précisément parce qu’au pays des faits, il lui arrive d’être un guide sûr, je relèverai chez lui deux erreurs matérielles. La première n’est pas grave. « Les gnostiques, affirme M. Godard, n’ont pas de revue spéciale. » Or ils publient un périodique mensuel, Le réveil des Albigeois. La seconde… Mais voici que j’hésite à la signaler. Si ce que je prends pour une erreur était une malice ?… M. Godard nous informe que « le poète Louis Le Cardon-