Page:Ryner - Prostitués, 1904.djvu/253

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talogue, une chaîne, mais simplement certains anneaux de la chaîne, sinon les plus reluisants, du moins les plus significatifs, dans chaque génération — romantique, parnassienne, contemporaine ». Pour les romantiques et les parnassiens, il n’y a rien à dire aux choix ni aux jugements : ici, M. Trolliet consent aux opinions admises et adresse aux poètes consacrés des louanges et des reproches que nous connaissons. Il fait œuvre de professeur, non de critique, et ses leçons ne constituent pas de trop mauvais résumés.

Pour la génération contemporaine, il n’est plus suffisamment guidé et ses choix tâtonnants sont parfois bien invraisemblables. Il accorde une de ses plus longues études au grotesque Grandmougin. Il connaît Joseph Castaigne et célèbre M. Gustave Zidler. Il admire M. André Rivoire et Mme Antonia Bossu. Tous ces êtres de médiocrité et de banalité lui paraissent « plus significatifs » que Maurice Rollinat ou que le génial Verhaeren. Et voici d’autres anneaux significatifs : la baronne de Baye, Mme Noël Bazan, Jean Bertheroy, Théodore Botrel, M. Chantavoine. L’auteur espère, avec l’outrecuidance souriante d’un professeur qu’on vou-