Page:Sébillot - Contes de terre et de mer.djvu/236

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le couvercle du panier, il aperçut les pêches les plus belles qu’il eût encore vues.

Il était si content qu’il appela la princesse pour les lui montrer : elle était faite au tour, et le berger la regardait avec admiration, et ne pouvait en détacher ses yeux.

Le roi, qui remarqua les regards du jeune garçon, lui dit :

— Je vois que ma fille te plaît ; tu as apporté des pêches superbes, et je ne pense pas qu’il y en ait au monde de plus belles ;




mais il te reste à accomplir les épreuves que je t’indiquerai, et qui me feront voir si c’est toi que les fées ont destiné à devenir mon gendre.

Pour aujourd’hui il faut que tu te procures une charrette qui n’ait point été fabriquée par un charron ; tu y attelleras des chevaux qui n’auront jamais mangé d’herbe ; et tu m’amèneras les hommes qui se rencontreront sur ta route avant le coucher du soleil. »

Le pâtour sortit après avoir salué respectueusement le roi et jeté