Page:Sébillot - Contes de terre et de mer.djvu/247

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La fauvette lui dit :

— Mon pauvre petit Point-du-Jour, tu as vraiment bon cœur ; sans toi mes oisillons seraient morts ou auraient été mangés par les éperviers ; prends une des plumes de ma queue et ramasse-la, tu verras qu’elle te portera chance.

Point-du-Jour arracha une des plumes de la fauvette, et la ramassa soigneusement, puis il se remit en route. Au bout de quelque temps, il vit un lézard qui était sous une pierre, et qui faisait tous ses efforts pour s’en retirer ; auprès de lui un autre lézard allait et venait et essayait aussi de le dégager.

— Ah ! pauvre bête, dit Point-du-Jour, comme tu souffres !

Il ôta la pierre qui l’écrasait ; mais le lézard ne pouvait se traîner, Point-du-Jour avait une petite bouteille d’eau-de-vie : il en mit une goutte dans la bouche du lézard qui aussitôt commença à marcher.

— Au revoir, Point-du-Jour, lui dit-il, ton bon cœur sera récompensé.