Page:Sébillot - Contes de terre et de mer.djvu/53

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On le mena au roi, qui à la vue d’un homme aussi courageux reprit quelque espérance. Il ordonna qu’on eût bien soin de lui, et promit, s’il réussissait, de lui donner sa fille en mariage.

Le lendemain, Jean fut conduit à l’endroit où la princesse était déjà et elle pleurait en attendant la mort.

Bientôt Jean aperçut le monstre qui arrivait en sifflant et dont les sept têtes cornues lançaient des flammes : d’une main il prit son étole, de l’autre il dégaina son sabre, et s’avança hardiment à la rencontre de la Bête.




Le feu ne le brûlait point à cause de l’étole qui était bénie, et au moment où les sept têtes s’allongeaient pour le dévorer, il en trancha quatre d’un seul coup de sabre, puis, sans s’arrêter, il frappa une seconde fois avec tant d’adresse et de bon-