trèrent en pleine mer un vaisseau chargé de bijoux, d’or et de marchandises riches ; ils l’attaquèrent, mirent l’équipage à mort et s’emparèrent de toutes les richesses qu’il avait à bord. Un jour que le capitaine avait battu le mousse plus fort qu’à l’ordinaire, celui-ci s’écria :
— Ah ! si je peux être à terre je vous dénoncerai !
— Il faut nous défaire de ce garçon-là, dit le capitaine, il nous vendrait et nous ferait couper le cou.
— Oui, oui, disaient les uns, il faut le tuer. Non, répondaient les autres, il faut le jeter à la mer.
Dans les équipages, il y en a toujours quelques-uns qui valent mieux que les autres ; un des matelots, qui avait pitié du mousse, dit :
— Voilà un grand tonneau que vous voulez jeter à la mer ; mettez l’enfant dedans avec un peu d’eau et des vivres, et rebouchez ensuite