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Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/173

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Quand elles furent devant le roi, il salua respectueusement la mère de Toute-Belle et lui dit :

— Madame, j’ai entendu dire que vous aviez une jeune fille à marier.

— Non, répondit-elle ; j’en avais une, mais elle est morte.

— De quelle maladie ?

— Elle mourut subitement, et j’en eus beaucoup de chagrin.

— Madame, vous mentez : votre fille est vivante ; la voici, et elle sera reine. Pour vous et votre méchante bonne, vous monterez sur le bûcher pour y être brûlée toute vivante, parce que vous n’êtes pas une mère, mais une marâtre.


(Conté par Jeanne-Marie Kernevivaine, de Médréac).