Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/259

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Mais alors, il monta dans une grande colère, en songeant qu’il ne lui restait plus que deux dons, et qu’il ne pourrait devenir aussi riche que son frère, et il s’écria, en touchant, sans y penser, une patte de la génisse :

— Je voudrais que mon imbécile de femme ait ce pied dans le derrière !

Aussitôt le pied alla se coller sur le derrière de la femme, qui se mit à pleurer, et supplia tellement son mari que, malgré son avarice, il finit par toucher le pied de la vache avec sa baguette, disant :

— Par la vertu de ma petite baguette, que le pied de la génisse disparaisse !

C’est ainsi que les quatre dons de Margot la Fée ne profitèrent pas à l’avare.


(Conté en 1884, par J. M. Comault, du Gouray.)