Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/321

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Il tira un coup de revolver, mais ce fut sa sœur qu’il atteignit, et elle tomba raide morte.

Il s’en alla bien content, car la lune étant cachée sous les nuages, il ne voyait plus l’ombre, et il croyait avoir tué l’homme qui le poursuivait. En entrant il dit à ses sœurs :

— Ce soir, j’ai encore rencontré l’homme que j’avais vu l’autre jour, mais je l’ai tué, et il est tombé sur la route auprès de Virginie.

Les sœurs allèrent à l’endroit qu’il leur indiquait, et au lieu d’un homme, elles virent leur sœur, étendue morte. Quelques jours après, les gendarmes menèrent Polon en prison, et s’il n’est pas mort, il y est encore.


(Conté en 1882, par François Marquer, de Saint-Cast.)