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déclarait, sans nécessité, la plus terrible des guerres.

D’ailleurs, comme l’a très-bien dit M. Henri Martin, député de l’Aisne, dans une excellente brochure adressée aux conseillers municipaux :

« Quand ils ne croiront pas pouvoir enlever votre suffrage, ils essayeront de le surprendre. Ils se déguiseront en conservateurs, en défenseurs de l’ordre, de la famille, de la propriété, de la religion. — Arrachez les masques : obligez tout candidat douteux à s’expliquer nettement sur sa résolution de s’opposer à toute révolution nouvelle et de maintenir le gouvernement de la République ; obligez-le à s’expliquer sur les droits inaliénables du peuple qu’assure ce gouvernement, et particulièrement sur nos libertés municipales, dont les bonapartistes ont toujours été les plus grands ennemis. »

C’est le premier Bonaparte qui les a arrachées à la France, et jamais un Bonaparte ne nous les rendrait. — Pas d’équivoque : obligez chacun à se montrer tel qu’il est, et ne laissez pas dérober par la ruse ce que l’audace n’aurait pu conquérir. »

Depuis le 25 février 1875, où l’Assemblée a constitué la République, il n’y a