qui est le cas le plus ordinaire. Avant de commencer les régates, les petits bateaux sont mis en rang, et on tire à la courte-paille pour savoir ceux qui seront le plus sous le vent, et auront ainsi l’avantage. Les enfants qui n’ont pas de bateaux à eux remplissent l’office de commissaires. Ils se placent des deux côtés de la mare, suivent les péripéties de la course et décernent le prix. Il n y a presque jamais d’enjeu ; il suffit à celui dont le bateau marche le mieux d’avoir eu l’honneur d’arriver le premier[1]. C’est probablement à l’imitation des petits pêcheurs, que l’on a institué à Saint-Malo les régates de modèles.
Ces divertissements se retrouvent à peu près partout, même chez les peuples sauvages. A Timor-Laut un des grands amusements des enfants consiste à faire naviguer des petits bateaux faits élégamment avec des tiges de palm sago, et ils font ainsi entre eux des régates. Les petits An-
- ↑ Paul Sébillot, in Revue des trad. pop., t. 1, p. 8.