Page:Séché - Joachim Du Bellay, 1880.djvu/31

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mariage avec Renée Chabot, dame de Liré et de la Turmelière.

À la mort de Joachim du Bellay, ce domaine seigneurial revient à Catherine du Bellay, la nièce du poète, qui épouse, en 1590, Christophe du Breil, qui, lui-même, a deux fils, Claude et Georges du Breil. Ce dernier devint propriétaire des deux fiefs en 1634.

En 1664, Jehan de la Bourdonnaie, chevalier, seigneur de Braz, épouse Marie du Breil, nièce de Georges du Breil, qui lui apporte en dot les biens de Liré et de la Turmelière.

En 1792, nous les trouvons aux mains de François de la Bourdonnaie.

Enfin le 25 janvier 1772, Charles Bertrand de la Bourdonnaie, chevalier, ancien officier de gendarmerie, les cède à Pierre Thoinnet, écuyer, conseiller, secrétaire du roy au parlement de Bretagne, bisaïeul de M. Charles Thoinnet de la Turmelière, député, ancien chambellan de Napoléon III, lequel en est propriétaire aujourd’hui.

Comme on vient de le voir par l’enchaînement des successions et la généalogie des familles, il n’est pas douteux que la château de la Turmelière ait appartenu à Joachim du Bellay et qu’il y soit né.

Ce château construit à deux cents mètres de la route, se dérobe aux regards derrière un magnifique rideau de verdure, et, n’était le calvaire rustique qui s’élève à l’entrée du parc, il passerait inaperçu. De ce calvaire, simple croix de bois dressée sur un autel de pierres, le coup d’œil est véritablement magique. La colline dont il occupe la crête, s’incline doucement, amoureusement