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Ses poésies comprennent des Fables nouvelles et une multitude de madrigaux à là louange du roi et des grands, des vers de société, des impromptus, etc. Tout ce qu’on en peut dire c’est qu’elles n’auraient pas suffi à lui donner la place qu’elle a occupée dans l’histoire littéraire de son temps.

CONSULTER : Conrart : Mémoires. — Tallemant des ReauxHistoriettes, 1 vol. — Vertron : Nouvelle Pandore.Niceron : Mémoires, t. XV. — Mlle Lhéritier : l’Apothéose de Mlle de Scudéry, ; et Œuvres mêlées, 1695. — Rathery et Boutron : Mlle de Scudéry, sa vie et sa correspondance, 1873. — Victor Cousin : La Société française au xvii siècle d’après le grand Cyrus, t. II. — Sainte-Beuve : Causeries du lundi, t. IV — V Fournel : Du Roman chevaleresque (dans la Littérature indépendante) 1862).


COMPARAISON
De la beauté, De l’esprit et de la vertu


La fleur que vous avez vu naître,
Et qui va bientôt disparaître,
C’est la beauté qu’on vante tant ;
L’une brille quelques journées.
L’autre dure quelques années
Et diminue à chaque instant.

L’esprit dure un peu davantage,
Mais à la fin il s’affaiblit ;
Et s’il se forme d’âge en âge.
Il brille moins plus il vieillit.

La vertu, seul bien véritable,
Nous suit au delà du trépas ;
Mais ce bien solide et durable,
Hélas ! on ne le cherche pas.


LA TUBÉREUSE


À CÉLIE, (PEUT-ÊTRE Mme De LA SUZE) LE JOUR DE SA FÊTE


Angélique, ou Célie, ou toutes deux ensemble.
Malgré toutes les fleurs que ce beau jour assemble,
Je veux tous vos regards, toute votre amitié.
Ou no leur rien laisser que regards de pitié.
Des bords de l’Orient je suis originaire ;