d’Émile Ollivier avec sa charmante fille Blandine, si prématurément enlevée trois ans plus tard. Rien, à cette époque, dans ses dehors, ne trahissait les orages qui avaient troublé son existence de femme… Rien non plus ne décelait en elle la femme auteur. Sa taille élevée et noble, son port un peu altier, les lignes pures de son visage, son front pensif surmonté d’une couronne de cheveux d’argent, tout imprimait à sa personne un air de gravité particulière… »
Quant aux poésies de Daniel Stern, elles sont en très petit nombre et ont été publiées à la suite d’une réédition les Esquisses Morales (Paris 1880), faite après la mort de Daniel Stern qui survint le 5 mars 1876.
Ces poésies occupent en tout douze pages, elles ne prennent, à vrai dire, d’importance qu’à cause du rôle littéraire et mondain joué par leur auteur. Daniel Stern était poète beaucoup plus par l’idée que par le sentiment ; ses vers sont le produit de la volonté, non de l’enthousiasme. Cependant, on ne saurait leur méconnaître une certaine éloquence et, parfois, de la profondeur.
Daniel Stern repose au Père-Lachaise ; son tombeau est un chef-d’œuvre de Chapu.
CONSULTER : L. de Roxchaud, Étude biographique et littéraire en-tête des Esquisses morales, éd. 1880. — Barbey d’Aurevilly, Les Bas bleus Paris, 1872. — Léon Séché. Hortense Allart de Méritens. Paris. 1908, in-8
De ma sérénité tu voudrais le secret,
M’as-tu dit ; et savoir comment à mon visage
Jamais amour ou haine, espérance ou regret,
Ne jette une rougeur qui trahisse au passage
Les orages de l’âme et le bouillonnement
D’un sang fier qui s’indigne ou s’exalte ; et comment
Du repos de mon front, de ma calme présence.
De mon port, de mes yeux que l’on croirait sans pleurs.
De ma lente parole, ou bien de mon silence.
S’exhale une vertu qui charme les douleurs.
Et de ma sagesse |