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ADINE RIOM

Née au Pellerin (Loire-Inférieure) en 1818, Adine Broband, dame Riom, est morte à Nantes le 28 août 1899.

Pendant longtemps, — et c’est peut-être ce qui donne le plus d’intérêt à sa pliysionomie un peu effacée, — Mme Riom eut un salon littéraire des plus suivis. Tous les écrivains et les artistes nantais y fréquentaient et aussi quelques personnalités parisiennes de passage. Mme Riom fut l’amie du poète canadien Louis Fréchette mort récemment et qui jouissait à Québec d’une véritable popularité ; José-Maria de Heredia, Léon Séché, d’autres encore allaient passer quelques jours près d’elle, dans la jolie propriété qu’elle avait aux environs de Nantes.

Au point de vue littéraire Mme Riom, dont la production a été considérable, a eu le grand tort de changer de nom plusieurs fois. Tantôt elle signé Riom, tantôt Louise d’Isolé et tantôt encore Comte Saint— Jean. Comment s’y reconnaître ?…

En ce qui concerne ses poésies, on peut dire que, d’une façon générale, elle pèche surtout par la forme. IJ est rare qu’on trouve dans son œuvre, ce qu’on est convenu d’appeler < un beau vers ». Sn revanche, elle a des élans de sincérité et des cris do vraie’^ passion. Il arrive alors que l’expression se montre h la hauteur^du sentiment. C’est un talent d’improvisation. Elle n’est pas artiste,’mais elle est bien femme.

elle subit des Influences, ce furent celles de’Lamartine et de’Mme Deshordea-Valmore. Elle ressemble en cela à beaucoup de poétesse » de la même époque.

BIBLIOGRAPHIE DES ŒUVRES POl^TIQUES : Oscar, poème. Nantes, 1847. — Le Serment, ou la Chapelle de Bethléem. 1855. — Reflets de lumière, Nantes, 1857 — Flux et reflux, Nantes, 1860. — Passion, Paris, 1864. — Après Z’ylmowr,’Pnris, 1867. — Mobiles et zouaves bretons, Nantes, 1871. — Merlin, poème, Paris, 1872. — Eiftoires et légendes bretonnes, Nantes, 1873. — Légende Orientale, Snlomon et la reine de Saba. Nantes, 1875. — Fleurs du Passé, 1880. — Légendes bibliques et orienta, les, 1882.

CONSULTER : DoMiNlQTTK CxiZLt,’^ Le ^Salon de Mme Riom (Revue (le Bretagne, do Vendée ot d’Anjou. 1891. t. T.). — Joseph Roussb. La Poésie bretonne au xix « siècle, Paris. 1805. — I.cris TlFBCyilN, revue VEermine, septembre 1890.

CONFESSION

Qnaïul jo rnprrcrvnis. ni( » ii ( nMir ôtait cii frto :
Cent ]ir(>jots do VoiiluMir se ]ir(’ssai(Mil dans ma tête.
Tel qi’in rssaim d’oisoaix quand le ]>rinteniivs a lui :
Pourtant, ce que j’aimais semblait phis erand que lui.