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Page:Séduction, jeunes amours, 1935.djvu/25

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l’étreignant sur sa poitrine, et ses lèvres touchaient les siennes quand elle se dégagea. Pas assez tôt pourtant pour que le baiser n’ait été pris et même rendu.

— La cloche, fit-elle, on nous attend au château. Adieu !

— Je veux vous revoir seule encore aujourd’hui.

— Ce sera impossible.

— Mais ce soir ?

— Vous êtes fou !

— Peut-être, Claire, mais ce soir, cependant, je vous en supplie. C’est si beau la nuit quand on aime ! Ici, si vous voulez, par ces trous de verdure nous regarderons les étoiles, et vous serez plus belle encore sous leur douce clarté.

— Adieu, répéta-t-elle, puis elle disparut en courant. Et il sentit en lui une joie dont il n’était pas maître, car elle n’avait pas dit non.

Un instant après lui-même entrait dans la salle à manger du château où le déjeuner était servi.