pas faite comme cela. Ce qu’on voit donnerait envie de voir ce qui est caché.
Germaine sentit la main de sa maîtresse s’égarer sous ses jupes.
— Madame, je vous en prie, dit-elle pour la forme.
— Quelle chair ! Quel satin ! je donnerais une année de ma vie pour pouvoir être pendant une seule nuit ton petit amoureux. Et ces poils tout frisottés !
— Mais, madame, je n’ai pas d’amoureux.
— Pas d’amoureux avec cette figure-là, ce n’est pas possible. On ne doit pas conserver pour soi ces choses-là. Tu aurais bien tort. Si tu n’aimes pas les hommes, c’est que tu préfères peut-être les petites camarades de ton âge, ce qui ne serait déjà pas si sot.
Mme Blanche embrassa de nouveau Germaine en commençant à chatouiller plus vivement les charmes intimes dont elle s’était amusée légèrement jusque-là.
— N’est-ce pas que j’ai deviné juste et que tu préfères à ces lourdauds d’hommes les caresses de gentilles petites femmes comme toi.
— Il est vrai, madame, qu’elles sont plus agréables, fit Germaine, qui voyait fort bien où voulait en venir sa maîtresse.