Page:Ségalas - Les Oiseaux de passage, 1837.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
l’homme heureux.

Maint seigneur, pour valets pailletés, et se baisse
Pour voir les plus grands de l’état.


Ce n’est pas un hardi conquérant, dont l’histoire
Ramassera le nom, les batailles, la gloire ;
Qui sait que sa statue un jour s’élèvera,
Qu’il vivra des mille ans dans la grande lumière,
Et que, l’homme de chair endormi dans la bière,
L’homme de bronze surgira.


Qu’ils sont loin du bonheur, ces superbes ! Leur lèvre
Dans un calice d’or boit du fiel ; une fièvre
Les dévore. Leur front, de clartés rayonnant,
Serait bien plus serein dans l’ombre et sous un voile ;