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la jeune fille mourante.

Quand on a dix-huit ans ; n’est-ce pas, bonne mère,
On ne peut point mourir ?


Je veux jouir encor de la nature entière,
Des fleurs, des chemins frais au bord de la rivière,
Du ciel bleu, de l’oiseau chantant sur l’arbre vert :
Je vais aimer la vie, et de toute mon âme ;
La voir dans le soleil briller en jets de flamme,
La respirer dans l’air !…



Et la petite sœur, au muet cimetière,
Allait le lendemain porter des fleurs ; la mère
Priait sur une tombe, et disait : Pour toujours !